FRANCE – Tuerie devant l’école Ozar Hatorah (Toulouse)

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Après avoir abattu trois militaires et grièvement blessé un quatrième à Toulouse et à Montauban, Mohamed Merah arrête son scooter devant l’école juive Ozar Hatorah. Casqué et muni d’une arme de calibre 11,43, il a également avec lui un Uzi 9 mm.
Il se met à tirer sur les enfants qui rentrent dans l’école.

4 personnes meurent sur le coup :

Jonathan Sandler, 30 ans, rabbin et professeur, ainsi que ses deux fils Gabriel (4 ans) et Arieh (5 ans).

Myriam Monsonego, 7 ans, fille du directeur de l’établissement, est abattue froidement par le tireur alors qu’elle tentait de s’enfuir.

Un élève, Brian BIJAOUI, 15 ans , est grièvement blessé et subira 3 lourdes interventions chirurgicales.

Le 21 mars 2012, Mohamed Merah, 23 ans, qui se revendique d’Al Qaïda, se retranche dans son appartement et blesse deux policiers au cours d’une première tentative d’interpellation.
Les opérations du RAID se poursuivent durant 31 heures et s’achèvent le 22 mars 2012 par un échange de tirs d’une rare violence à l’issue duquel Mohamed Merah est abattu.

L’opinion publique a été profondément choquée par les attentats de Toulouse et Montauban commis par Mohamed Merah les 11, 15 et 19 mars 2012.

Saisi par la famille du caporal-chef Abel Chennouf, tué le 15 mars 2012 à Montauban, le tribunal administratif de Nîmes (Gard) a jugé, le 12 juillet 2016, l’État responsable pour un tiers dans la mort d’Abel Chennouf, deuxième victime de Mohamed Merah : « Le tribunal juge que la responsabilité de l’État est susceptible d’être engagée pour faute simple des services de renseignement dans l’exercice de leur mission de prévention des actions terroristes et de surveillance des individus radicaux ».

Le tribunal a considéré que « la décision de supprimer toute mesure de surveillance de Mohamed Merah, prise à la fin de l’année 2011 (…) alors notamment que Mohamed Merah avait déjà fait une première victime quatre jours avant l’assassinat d’Abel Chennouf (constitue une faute qui) a compromis les chances d’empêcher l’attentat et fixe à un tiers la part de responsabilité de l’État ».

La cour d’assises de Paris a condamné, jeudi 2 novembre 2017, Abdelkader Merah à vingt ans de réclusion criminelle, avec une peine de sûreté des deux tiers. Concernant les tueries commises par son frère Mohamed Merah en 2012, la cour l’a jugé coupable d’association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, mais n’a pas reconnu sa complicité.

L’avocate générale Naïma Rudloff avait requis la prison à perpétuité, assortie d’une peine de sûreté de vingt-deux ans à l’encontre d’Abdelkader Merah, 35 ans, qu’elle présentait comme le mentor de l’auteur des attentats de mars 2012 à Toulouse et à Montauban, qui firent sept morts.

Le second accusé, Fettah Malki, 35 ans, a été condamné à quatorze ans de réclusion criminelle, avec une peine de sûreté des deux tiers, pour association de malfaiteurs terroriste. La justice l’a notamment reconnu coupable d’avoir fourni à Mohamed Merah un gilet pare-balles portant le logo de la police, volé en 2011, et un pistolet-mitrailleur, utilisés lors des tueries de mars 2012 à Toulouse.

Le ministère public a fait appel suite à ce verdict.

Le procès en appel s’est tenu du 25 mars au 18 avril 2019. A l’issue de 4 semaines d’audience, la cour d’assises d’appel de Paris spécialement composée a prononcé une nouvelle condamnation.

Abdelkader Merah a été reconnu coupable de complicité d’assassinats et de tentatives d’assassinats et condamné à 30 ans de réclusion criminelle assortie d’une peine de sureté des deux tiers.

Fettah Malki a été reconnu coupable d’associations de malfaiteurs de droit commun et condamné à 10 ans de réclusion criminelle.

La défense d’Abdelkader Merah a annoncé former un pourvoi en cassation.

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