Chaque semaine, l’Association française des Victimes du Terrorisme (AfVT) donne la parole aux parties civiles, victimes et professionnels qui participent au procès de l’attentat du 14 juillet 2016 à Nice.
Je m’appelle Caroline et je suis une victime psychologique de l’attentat du 14 juillet 2016.
J’étais sur la promenade ce soir là et j’ai survécu. Je n’ai pas pu empêcher la mort d’un enfant devant moi. Depuis, la culpabilité me ronge.
Au cours de cette seconde semaine du procès, plusieurs témoignages m’ont marqué notamment celui de deux couples. Un couple français et un couple russe qui ont chacun perdu leur fille, Laura et Viktoria.
Ces témoignages ont été des moments très difficiles à vivre pour moi. Il y a aussi une phrase que j’ai notée. C’est le père russe qui a dit « Derrière chaque acte de terrorisme, il y a des humains qui n’ont pas fait leur travail et qui n’ont pas empêché cet acte de terrorisme ».
Cette semaine a été à la fois très instructive, très difficile et très fatigante. Entendre les témoignages d’autres victimes nous permets petit à petit de comprendre que nous vivons tous le même combat. Nos vies sont détruites à jamais.
Si je devais résumer mon ressenti en une image, ce serait la suivante :