Le procès en appel d’Hamou BENLATRECHE – Attaque contre des militaires à Levallois-Perret
I. Faits
Le 9 août 2017, Hamou BENLATRECHE, ressortissant algérien, blesse avec sa voiture six soldats de l’opération Sentinelle à Levallois-Perret, avant de prendre la fuite en direction de la Belgique. Il fut interpellé sur une autoroute près de Calais.
Parmi les victimes, six militaires ont été blessés dont trois sérieusement. Au total, le président de la Cour a reconnu neuf soldats comme victimes potentielles.
Hamou BENLATRECHE justifie son acte en déclarant qu’il s’agissait d’un accident. Il aurait perdu le contrôle de son véhicule à cause d’un malaise et sa jambe droite serait restée appuyée sur l’accélérateur.
Hamou BENLATRECHE a comparu en ce lundi 13 février devant la Cour d’assises d’appel de Paris, en fauteuil roulant, ayant été blessé par balles lors de son interpellation.
II. L’enquête
Le 23 août 2017, une information judiciaire a été ouverte des chefs de tentative d’assassinat sur personnes dépositaires de l’autorité publique et participation à une association de malfaiteurs en vue de préparation d’un ou plusieurs crimes d’atteintes aux personnes.
Le 26 février 2021, une ordonnance d’un non-lieu partiel pour le chef de participation à une organisation terroriste a été ordonné par le juge d’instruction. Il a été mis en accusation pour tentative d’assassinat sur personnes dépositaires de l’autorité publique, devant la Cour d’Assises.
III. La première instance
Lors de son jugement en première instance, Hamou BENLATRECHE nie la préméditation de son acte, en le justifiant par une crise d’épilepsie. Cette justification a été contesté par le rapport d’expertise en matière neurologique et neuro-chirurgicale.
En première instance, Hamou BENLATRECHE a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle assortie d’une période de sûreté des deux tiers. La Cour d’assises spécialement composée avait déclaré que l’action de l’accusé était volontaire et ne pouvait s’expliquer par un malaise.
IV. L’appel
Le procès en appel s’est déroulé devant la Cour d’assises d’appel, du lundi 13 février au vendredi 17 février.
L’accusé à savoir Hamou BENLATRECHE a nié avoir eu l’intention de foncer sur les militaires, expliquant qu’il avait eu un malaise à bord de son véhicule. Pourtant, la vidéo des caméras de surveillance de la ville de Levallois-Perret ainsi que les nombreux témoignages, montrent clairement une intention délibérée. Ce dernier, mettant en cause la vidéo des caméras de surveillance, criant au complot.
Hamou BENLATRECHE a été reconnu coupable des chefs de tentative d’assassinats sur personnes dépositaires de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste.
Le vendredi 17 février, la Cour d’assises spécialement composée de Paris a condamné en appel Hamou BENLATRECHE à 30 ans de réclusion criminelle assortie d’une période de sûreté des deux tiers, confirmant le verdict de première instance. Une interdiction définitive du territoire français, à l’issue de sa peine, a également été prononcé à son encontre.
L’AFVT, partie civile, a été présente en première instance ainsi qu’en appel, représentée par Maître Géraldine BERGER-STENGER.
Sources
Militaires renversés à Levallois en 2017: 30 ans de prison pour Hamou Benlatreche (la-croix.com)
Militaires renversés à Levallois : 30 ans de prison pour Hamou Benlatreche (lefigaro.fr)
Militaires renversés à Levallois: Hamou Benlatreche conteste les accusations | RTL Info