Les victimes de terrorisme ne font pas de politique.
Mais elles ont à voir avec LA politique.
Nous récusons toute utilisation des affaires de terrorisme à des fins électoralistes.
Chaque attentat se revendique d’une vision politique, nous, otages et victimes, incarnons les tentatives atroces de destruction de la démocratie.
En France, nos associations rassemblent plusieurs milliers de personnes, victimes, familles, amis, collègues de victimes… et celles à venir….
Étrangers à tout esprit de vengeance, nous travaillons, sans moyen, pour faire avancer la parole et le droit des victimes de terrorisme.
Nous soutenons le travail des forces républicaines, qui luttent contre les attentats et celui des juges anti-terroristes pour qu’ils puissent aller au bout de leur mission, sans entrave, affranchis de toute influence politique.
Nous posons aujourd’hui aux candidats à l’élection présidentielle, 6 questions précises :
1 – Les victimes défendent l’idée extraordinairement puissante de la diplomatie des victimes du terrorisme.
Vous engagez-vous à nous rencontrer à la suite de votre élection, pour écouter nos propositions d’aide aux victimes et réfléchir ensemble aux moyens de lutte contre l’extrémisme pouvant mener au terrorisme ?
2 – Nous travaillons depuis des années, sous la dictature des bouts de ficelles. Êtes-vous prêt à soutenir notre action par l’élaboration d’un plan de financement à la hauteur de notre mission quotidienne et de nos projets ?
3 – Êtes-vous prêt à rayer définitivement les prétextes de secret d’état, qui empêchent les familles de victimes de terrorisme d’accéder à la vérité sur certaines affaires politiquement sensibles ?
4 – Vous engagez-vous à faire du principe d’indépendance totale des juges anti-terroristes une réalité, au-delà de toutes les considérations politiques ou économiques qui pourraient les influencer, et à donner au système judiciaire français, les moyens de travailler correctement sur les affaires de terrorisme ?
5 – L’Espagne et l’Italie se sont dotées d’un texte de loi reconnaissant précisément le droit des victimes du terrorisme.
En France, il n’en existe aucun. Seriez-vous d’accord pour mettre en chantier un projet législatif ?
6 – Que pensez-vous de l’idée de créer dans votre futur gouvernement une structure ou de désigner une personnalité référente, spécialisée sur les questions de victimes de terrorisme et vers laquelle nous pourrons nous tourner quand la situation l’exigera ?
L’AfVT.org et Otages du Monde, au quotidien, accompagnent les victimes de terrorisme, en leur fournissant, écoute, aide juridique et morale, accompagnement social…
Nous avons des projets, des visions, des idéaux… mais nous n’avons aucun moyen pour travailler correctement.
Juste de l’expérience, celles des victimes, de la bonne volonté et des idées.