AfVT
RAPPEL DES FAITS
Le samedi 2 décembre 2023, Armand RAJBPOUR-MIYANDOAD, a agressé plusieurs personnes le sur et à proximité du pont de Bir-Hakeim dans le 15e arrondissement de Paris, près de la Tour Eiffel.
Dans la soirée du 2 décembre 2023, vers 21 heure, l’assaillant, armé d’un couteau et d’un marteau, s’en prend d’abord à un groupe de trois touristes et poignarde l’un d’entre eux au dos ainsi qu’à l’épaule. C’est alors qu’un chauffeur de taxi intervient, incitant l’auteur des faits à s’enfuir. Au cours de sa fuite, l’individu agresse une famille d’expatriés britanniques et assène un coup de marteau au visage d’un homme. Pris en chasse par les forces de l’ordre, Armand RAJBPOUR-MIYANDOAD agressera un énième passant en le frappant lui aussi d’un coup de marteau au visage.
Vers 21h30, encerclé par les policiers en bas de l’avenue du Parc-de Passy, il menace les policiers avec son marteau, crie « Allahu akbar » et menace de se faire sauter avec une ceinture explosive. Il est finalement neutralisé par le biais d’un pistolet à impulsion électrique. L’individu n’était en réalité pas porteur d’un tel dispositif.
IDENTITE DE L’AUTEUR DES FAITS
Armand RAJBPOUR-MIYANDOAD est un homme franco-iranien qui était âgé de 26 ans au moment des faits. Déjà connu des services de police, il avait été interpellé en 2016 par la Direction Générale de la Sécurité Intérieur (DGSI) pour un projet d’attaque à la Défense. Il était alors soupçonné d’avoir projeté une attaque à l’arme blanche dans le quartier d’affaire sur incitation d’un djihadiste établi en Syrie. Condamné à une peine de 4 ans de prison, il était sorti de détention en 2020. L’individu avait été fiché S par les services de renseignement français pour islamisme radical. Il avait également suivi un traitement médical psychiatrique tout au long de sa détention et après sa sortie.
Selon des sources policières, l’individu aurait arrêté son traitement en mars 2022 avant qu’une nouvelle expertise psychiatrique conclue, 5 mois plus tard, à la nécessité d’un suivi psychologique et une injonction de soin. Selon le rapport de fin de mesure du 15 mars 2023, les rendez-vous de soins avaient été respectés et une évolution positive avait été remarquée, de sorte qu’en avril 2023, la reprise d’un suivi médicamenteux n’avait pas été prescrit.
Dans une vidéo publiée sur Twitter quelques minutes avant son passage à l’acte, l’assaillant revendiquait son attaque et prêtait allégeance au groupe Etat islamique. Selon ses dires, il n’avait pas supporté de voir la Tour Eiffel allumée aux couleurs d’Israël.
LES VICTIMES
Au cours de son périple, l’assaillant a tué un touriste allemand et blessé deux autres personnes dont un touriste britannique et un homme français, tous deux âgés d’une soixantaine d’année.
L’individu décédé est Colin Christian BRÖTER. D’origine germano-philippin, il était âgé de 23 ans lorsqu’il a été assassiné. Il était en voyage à Paris où il prévoyait d’y fêter son 24e anniversaire.
Les deux autres personnes ont quant à elles été blessées.
PROCEDURE JUDICIAIRE
L’individu ayant été neutralisé de manière non létale par les forces de l’ordre, celui-ci a été placé en garde à vue juste après son acte. Le parquet national antiterroriste a quant à lui ouvert une enquête pour association de malfaiteur terroriste, assassinat et tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste.
Les parents de l’assaillant ont également été placé en garde à vue mais ont été rapidement libérés. Une troisième personne, une proche de l’assaillant, a également été placée en garde à vue. Celle-ci appartiendrait à la sphère djihadiste mais aucun élément à son encontre n’ont été recueillis, de sorte que sa garde à vue a elle aussi été levée.
A ce stade, aucune date de procès n’a été communiquée.
Source :
Attentat à Paris : récit d’un « périple meurtrier » (lemonde.fr)
