Déroulé des faits
Le jeudi 20 avril 2017, un homme s’approche d’un fourgon de police stationné devant l’entrée du 102 avenue des Champs-Elysées. Il est 20h47, faisant face au véhicule, il ouvre le feu à l’arme automatique en direction du policier à bord du véhicule puis faisant face à l’office du tourisme turc il tire sur deux autres policiers. Les forces de l’ordre répliquent de 27 coups de feu tuant l’assaillant.
Un périmètre de sécurité est installé et les personnes confinées aux alentours sont évacuées petit à petit.
La victime
Xavier Jugelé, gardien de la paix, 37 ans, était à l’avant du camion lorsque l’assaillant a ouvert le feu le touchant mortellement de 2 balles dans la tête.
Deux autres policiers ont été blessés dont un gravement. Agé de 35 ans il a rapidement été pris en charge par les secours.
Une touriste allemande a également été touchée par des éclats.
Profil de l’individu
L’assaillant est identifié comme Karim Cheurfi, 39 ans. Il était connu des services de police pour des infractions de droit commun notamment après avoir déjà ouvert le feu par sur des policiers en 2001. Il sera condamné à 15 ans de prison en appel mais sortira au bout de 11 ans. En décembre 2016 il est suspecté de radicalisation, il est donc inscrit au fichier des signalements pour la prévention et la radicalisation à caractère terroriste. Soupçonné de vouloir commettre des violences sur des policiers, il est interpellé le 23 février 2017, mais faute d’éléments probants aucune suite n’est donnée.
Motifs de l’attaque
Un papier est retrouvé près du corps de l’assaillant affirmant son soutien à l’organisation Etat islamique.
Dans la soirée du 20 avril, l’organisation Etat islamique revendique via Amaq l’attaque des Champs-Elysées affirmant qu’un certain Abou Youssouf al-Belgiki serait un « soldat » du califat.
Hommage national
Le 25 avril 2017 un hommage national est rendu à Xavier Jugelé à la préfecture de police de Paris en présence du Président de la République François Hollande. Il est élevé au grade de Capitaine et fait Chevalier de la Légion d’Honneur. Le courage des forces de sécurité est salué par le Président de la République.
Etienne Cardiles, compagnon de Xavier Jugelé, rend un vibrant hommage aux forces de l’ordre et malgré la douleur qui l’accable il déclare :
« Cette haine, Xavier, je ne l’ai pas parce qu’elle ne te ressemble pas, parce qu’elle ne correspond en rien à ce qui faisait battre ton cœur, ni à ce qui avait fait de toi un gendarme, puis un gardien de la paix. Parce que l’intérêt général, le service des autres et la protection de tous faisaient partie de ton éducation et de tes convictions, et que la tolérance, le dialogue et la tempérance étaient tes meilleures armes. Parce que derrière le policier, il y avait l’homme et qu’on ne devient policier ou gendarme que par choix. Le choix d’aider les autres, de protéger la société, et de lutter contre les injustices. Cette mission noble, que la police et la gendarmerie assurent, et qui sont régulièrement mises à mal. »