L’Association française des Victimes du Terrorisme (AfVT) a été invitée à participer à Madrid à un hommage officiel rendu au Brigadier-chef français Jean-Serge NÉRIN, abattu en France par des membres de l’organisation terroriste basque ETA, le 16 mars 2010.
Organisée par l’Observatoire International des Victimes du Terrorisme, la cérémonie s’est tenue à Madrid, à 11h45, devant la « Porte de la Mémoire », le mémorial des victimes du terrorisme qui a été érigé en mai 2009.
Le Directeur-général Guillaume DENOIX de SAINT MARC a prononcé un discours visant à exprimer sa solidarité auprès des familles et de proches des victimes d’ETA, particulièrement les forces de l’ordre qui ont payé, une fois de plus, un lourd tribut face aux actions de l’organisation terroriste basque.
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Rappel du contexte franco-espagnol
Pendant les ultimes années du franquisme et jusqu’au milieu des années 80, la France était d’abord un lieu de refuge pour les membres d’ETA. Ils s’y cachaient, y déposaient des stocks d’armes et d’explosifs et frappaient le territoire espagnol.
La coopération de plus en plus étroite entre les gouvernements des deux côtés des Pyrénées dans la lutte antiterroriste et la coordination sans cesse renforcée entre les deux polices a modifié en profondeur la situation.
Le premier affrontement répertorié remonte au 27 avril 1988. Ce jour-là, un agent de la police de l’air et des frontières est blessé à Bayonne (Pyrénées-Atlantique) lors d’une opération pour intercepter le paiement d’une rançon pour la libération d’un industriel.
Le 27 novembre 1996, un policier est grièvement blessé à Astaffort (Lot-et-Garonne) alors qu’il poursuit un véhicule en fuite.
Au début des années 2000, les fusillades entre ETA et les forces de l’ordre françaises se banalisent, notamment lors de contrôles d’identité.
Le 17 novembre 2001, un gendarme de 46 ans est ainsi grièvement blessé près de l’aéroport de Pau (Pyrénées-Atlantique) à l’occasion d’un simple contrôle d’alcoolémie.
Aujourd’hui, la coopération franco-espagnole bat son plein. De multiples arrestations au sommet de la hiérarchie d’ETA traduisent les bienfaits de cette coordination.