26 septembre 2011 : a-t-on menti aux parents de Cécile VANNIER, victime de l’attentat du Caire ?

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Lundi 26 septembre 2011

Les parents de Cécile VANNIER, assassinée dans l’attentat commis au Caire contre les enfants de Levallois (Hauts-de-Seine) qui participaient à un séjour de vacances, le 22 février 2009, font part de leur extrême mécontentement compte tenu qu’il leur a été menti constamment depuis février 2009.

Dès le 25 février 2009, Le Canard Enchaîné, suivi par Le Monde en juin 2010, révélait qu’une note de la DGSE (Direction Générale de la Sécurité Extérieure), expliquait les causes et les raisons de l’attentat tenant notamment au fait, peu connu du public, que la Marine Nationale française, et notamment son bâtiment de marine nommé Le Germinal, avait participé au blocus de la bande de Gaza (ce qui constitue, pour le moins, une modification radicale de la politique française au Moyen-Orient jusque-là définie par les principes arrêtés par le Général de Gaulle en 1958).

Depuis deux ans, Monsieur le Président Yves JANNIER, en charge de l’instruction de l’affaire, affirme aux parents de Cécile et aux parents des autres élèves qui participaient à ce séjour de vacances que rien ne pouvait laisser penser que cette note de la DGSE existe et qu’elle serait une invention de journaliste.

Nous avons aujourd’hui la confirmation, à la suite d’une énième demande de notre part, que la Commission consultative du secret de la défense nationale (CCSDN) a rendu un avis favorable à la déclassification de cette note dont l’existence est avérée. Ce document porte ainsi le numéro 30455. Monsieur Gérard LONGUET, ministre de la Défense, aurait même décidé que cette note serait versée à l’instruction judiciaire.

Nous ne comprenons pas de quel droit, deux ans durant, un juge antiterroriste cache la vérité aux parents des enfants victimes, les réunit le 25 janvier 2010 en masquant un élément sensible du dossier, assisté et approuvé dans ses dissimulations par des représentants du parquet et par des représentants des différents services de police.

Qui a décidé ce mensonge ?

Nous ne pouvons imaginer que Monsieur Jannier en a pris seul le parti. Et pourquoi a-t-on ainsi menti deux ans durant ? Qu’y avait-il de si honteux à cacher ? Et qu’on ne nous ne dise pas qu’il s’agissait de nous mentir pour des raisons de sécurité nationale, car les parents sont des citoyens adultes. Nous aurions compris que la note existait mais qu’elle n’était pas déclassifiable pour des raisons de sûreté de l’État ou de sécurité nationale. Nous l’aurions bien compris. Mais pourquoi nous mentir ?

La justice de notre République, surtout dans ce type d’affaire, et alors que des enfants sont suivis, observés, et assassinés de sang-froid à l’étranger, altère sa crédibilité en obéissant à d’autres considérations que celles du seul droit, de la justice et de la vérité.

Jean-Luc et Catherine VANNIER

 

Dans une affaire de terrorisme, donner l’impression de mentir aux victimes ou à leurs proches est catastrophique pour la bonne marche de l’enquête judiciaire.
L’Association française des Victimes du Terrorisme (AfVT.org) continuera à soutenir les victimes et leurs familles, en se constituant partie civile pour cet attentat, afin que la vérité puisse être mise à jour et que les responsables soient identifiés et jugés.

Guillaume DENOIX de SAINT MARC
directeur général et porte parole de l’AfVT.org

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