Les faits
Le vendredi 16 octobre 2020 vers 17h, Samuel Paty est retrouvé assassiné à Conflans Sainte Honorine dans les Yvelines, tout prêt de son collège, l’assaillant ayant été retrouvé à proximité du corps.
Le professeur d’histoire géographie avait été menacé de mort sur les réseaux sociaux, suite à la diffusion des caricatures de Mahomet le 5 octobre 2020 dans sa classe lors d’un cours consacré à la liberté d’expression. Pour ne pas heurter la sensibilité des collégiens, il avait proposé aux élèves qui le désiraient de sortir de la salle.
La victime
Père de famille quadragénaire et enseignant d’histoire géographie, Samuel Paty était connu pour son investissement auprès de ses élèves. « Il était à fond dans son métier », qu’il « aimait beaucoup », confie Martial, l’un de ses élèves à un journaliste de RTL. « Il voulait vraiment nous apprendre des choses. De temps en temps, on faisait des débats, on parlait ».
Louant son engagement et sa bienveillance, les élèves et parents d’élèves du collège du Bois de l’Aulne à Conflans-Sainte-Honorine sont sous le choc depuis son assassinat.
De nombreux rassemblement en hommage à Samuel Paty ont eu lieu ce week-end, un hommage national est prévu ce mercredi.
L’auteur des faits
L’auteur des faits a été neutralisé par des policiers. Il était un russe tchétchène, né à Moscou en 2002. Il obtint le 4 mars 2020 un titre de séjour valable jusqu’en mars 2030. Ses voisins évoquent un jeune homme discret, plongé dans la religion depuis trois ans. Il était connu des services de police à cause de ses antécédents de droit commun lorsqu’il était mineur mais il n’a jamais été condamné. Il n’était pas connu des services de renseignement pour radicalisation. En revanche, il n’a pas caché sa radicalisation puisque des internautes ont repéré sur son compte Twitter dès le 30 août un photomontage mettant en scène une décapitation.
L’agresseur a crié « Allah Akbar » avant d’être tué par les forces de l’ordre, selon une source proche de l’enquête. Il était armé d’un couteau. Une revendication de son acte a été publiée sur Twitter quelques minutes après l’attentat.
Enquête et procédure judiciaire
Le parquet national antiterroriste (PNAT) s’est aussitôt saisi de l’enquête, ouverte pour « assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle ». Neuf personnes ont été placées en garde à vue dans la nuit de vendredi à samedi.
A ce jour, 11 personnes ont été placées en garde à vue, pour quatre d’entre elles, il s’agit de l’entourage du tueur, sont également concernées les personnes ayant protestées sur les réseaux du cours donné par la victime.
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