Il y a 10 ans, dans la nuit du 7 au 8 janvier 2011, Antoine de LÉOCOUR, jeune humanitaire travaillant depuis 6 mois pour une ONG française et son ami, Vincent DELORY, ont été enlevés par le groupe terroriste AQMI dans un restaurant de Niamey, la capitale du Niger, puis tués lors de l’assaut mené par les forces spéciales françaises destiné à les libérer.
Les deux hommes, amis d’enfance, se retrouvaient à Niamey à l’occasion du mariage d’Antoine de LÉOCOUR. Le vendredi 7 janvier 2011, attablés dans un restaurant, Vincent et Antoine sont emmenés de force à l’extérieur par un groupe d’hommes armés et embarqués à bord d’un véhicule qui prend la direction du Mali.
Rapidement mis en alerte, les services de sécurité nigériens et les services de l’armée française au Mali prennent en chasse le convoi et déclenche l’opération « Archange Foudroyant » qui engendre la mort de plusieurs terroristes. Antoine de LEOCOUR et Vincent DELORY sont retrouvés morts, le premier exécuté lors de la fuite des terroristes, le second brûlé vif et touché de plusieurs balles à l’intérieur d’un véhicule qui a explosé.
Depuis lors, les familles se battent pour obtenir la reconnaissance du risque pris par les autorités françaises pour la vie de Vincent et d’Antoine, lors de l’assaut mettant fin à la prise d’otage. Elles entendent notamment comprendre les circonstances dans lesquelles l’action militaire a été décidée afin que la chaîne de commandement justifie ses décisions stratégiques, et que l’État français assume ses responsabilités vis-à-vis de deux ressortissants qu’elle n’a pas su protéger. L’instruction judiciaire ouverte en 2011 est toujours en cours.
Les familles d’Antoine de LÉOCOUR et de Vincent DELORY sont suivies par l’Association française des Victimes du terrorisme depuis 2011. Le 21 avril 2017 lors d’une cérémonie aux Invalides en hommage à Antoine et Vincent, les familles ont manifesté leur volonté de dévoiler une plaque au sein de l’Ambassade de France à Niamey aux dates de l’enlèvement et de l’assassinat de leurs enfants. Du 6 au 9 janvier 2020, plusieurs membres des deux familles et des représentants de l’AfVT se sont donc rendus à Niamey pour, dans le cadre d’une cérémonie à l’ambassade de France, dévoiler une plaque en mémoire d’Antoine de LÉOCOUR et de Vincent DELORY et leur attribuer la médaille nationale de reconnaissance aux victimes du terrorisme à titre posthume.
Aujourd’hui, en hommage à Antoine et Vincent, toute l’équipe de l’AfVT adresse ses pensées et son soutien à leurs familles qui n’ont malheureusement pu commémorer les 10 ans de l’assassinat de leurs enfants du fait de la situation sanitaire.
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2 commentaires
CNG
26 janvier 2022 at 14 h 59 min
À Antoine et Vincent, RIP tous deux. Je ne vous connaissais pas. Mais, habitant non loin du lieu où vous avez été enlevés, je fréquentais occasionnellement le maquis du Toulousain, y compris en famille. Un lieu de paix et de convivialité à Niamey où tous pouvaient se retrouver.
Le samedi 8, j’ai fait partie de l’équipe chargée de vous ramener à Niamey, et de vous déposer à la clinique de Gamkalley. Je pense encore à vous, et à vos familles aujourd’hui.
Un père de famille.
Florence
29 octobre 2024 at 16 h 21 min
Bonjour,
L’écoute d’une émission de radio m’a rappelé ce triste événement et je
comprends le sentiment de la soeur de l’un des garçons face au
mépris glacial de l’Etat français; je ne peux imaginer ce qu’elle a vécu,
mais je voudrais lui dire mon admiration pour son frère plein
d’ enthousiasme au service d’une ONG et pour elle qui cherche sans
relâche à connaître la vérité, malgré l’indifférence encore plus
marquée de l’éxécutif actuel.
Pensées pour votre frère et que le meilleur possible advienne pour vous.
Florence