Attentats à l’aéroport et dans le métro de Bruxelles (Belgique)
Le 22 mars 2016, des terroristes de Daesh perpétuent des attentats suicides à l’aéroport de Bruxelles puis dans une rame du métro Maelbeek à Bruxelles, tuant 32 personnes et faisant près de 350 blessés. Les attentats de Bruxelles ont été vraisemblablement commis par une cellule terroriste commune aux attentats de Paris et Saint-Denis du 13 novembre 2015.
Deux attentats suicides dans les transports publics
Les attaques de Bruxelles reprennent le mode opératoire des tueries de masse perpétrées par la plupart des groupes djihadistes contemporains : une série d’attaques dans des lieux publics, perpétrées à l’arme automatique et/ou à l’explosif (ceintures explosives, engins improvisés). Ces attentats présentent des similarités avec ceux de Mumbai (Inde) en 2008, et de Paris et Saint-Denis, le 13 novembre 2015.
Au matin du 22 mars, aux alentours de 7h45, un taxi dépose trois hommes et leurs valises à l’aéroport de Bruxelles, situé au nord-est de la capitale belge. Les trois terroristes sont partis un peu plus tôt de la banlieue bruxelloise de Molenbeek. Peu avant 8h, l’un des terroristes fait exploser une première bombe contenue dans sa valise, au niveau de la ligne d’enregistrement des bagages à proximité du comptoir 11. Quelques secondes plus tard, une seconde déflagration retentit au comptoir 2, un deuxième terroriste ayant fait exploser une bombe dissimulée dans ses bagages. L’aéroport est alors évacué. Pour une raison inconnue, le troisième terroriste ne déclenche pas sa bombe et s’enfuit. Arrivées sur place, les forces de sécurité belges vont trouver un sac contenant ce troisième engin explosif, plus puissant que les deux précédents. L’engin explose à l’arrivée des démineurs, sans faire de victimes. Ce double attentat-suicide provoque la mort d’une vingtaine de personnes et blesse des dizaines de voyageurs. Les explosions ont provoqué des dégâts considérables, forçant les autorités à fermer l’aéroport pour plusieurs semaines.
À 9h11, un quatrième terroriste fait exploser un engin explosif à l’intérieur d’une rame du métro bruxellois, alors que celle-ci quitte la station Maelbeek, dans le quartier des institutions européennes de la capitale. L’explosion qui intervient dans la deuxième voiture du métro est d’une grande violence et ravage la rame. À cette heure d’affluence, l’attentat fait de nombreuses victimes, et tue également le terroriste. La station est ensuite évacuée et l’ensemble du métro bruxellois est fermé.
Les victimes
Les attentats ont causé la mort de 32 personnes, et blessé près de 340 individus. Selon ce bilan provisoire, les victimes fatales seraient de douze nationalités : 17 Belges (dont des binationaux), quatre Américains, trois Néerlandais, une Italienne, un Britannique, une Allemande, un Chinois, une Belgo-Péruvienne, une Marocaine, un Indien, deux Suédoises.
Un citoyen franco-belge, André ADAM, ancien diplomate belge de 79 ans, fait également partie des victimes fatales.
Les quotidiens français Le Monde et belge La Libre Belgique, se sont associés pour réaliser un hommage commun aux victimes fatales des attentats de Bruxelles, en publiant régulièrement des biographies.
Pour accéder à la liste nominative des 32 victimes décédées, cliquer ici.
Pour en savoir plus sur les terroristes des attentats de Bruxelles, cliquer ici.
Les suites
Les revendications des victimes :
L’association pour les victimes de terrorisme V-Europe dénonce, le 24 janvier 2018, l’inaction des autorités belges près de deux ans après les attentats islamistes qui ont frappé l’aéroport de Zaventem et la station de métro Maelbeek à Bruxelles. « L’année dernière, lorsque nous avions été reçus par la Commission parlementaire, nous pensions avoir été écoutés et compris. Un an plus tard, nous en sommes malheureusement au même point », a indiqué Philippe Vansteenkiste, qui a perdu sa soeur à l’aéroport.
L’association avance huit revendications :
- la mise en place d’un fonds de garantie permettant de centraliser toutes les demandes des victimes,
- un guichet unique opérationnel avec une approche proactive,
- des droits égaux pour toutes les victimes indépendamment de leur nationalité ou de la Région où elles habitent,
- le remboursement total de tous les frais de santé,
- le caractère non-subsidiaire de droit de pension,
- un système harmonisé dans tous les domaines (droits de succession, suivi psychologique, etc.),
- la mise en place d’un système efficient en cas de nouvel attentat
- et, finalement, que tous les niveaux de pouvoir se mettent d’accord sur une politique commune proactive.
L’enquête:
Complice de la cavale de Salah Abdeslam et déjà mis en cause pour les attentats de novembre 2015 à Paris et Saint-Denis, le Tunisien Sofiane Ayari est inculpé dans l’enquête sur les attaques du 22 mars 2016 à Bruxelles, a annoncé le parquet fédéral belge le 1er juin 2018.
Ayari, arrêté le 18 mars 2016 à Bruxelles en même temps qu’Abdeslam, est inculpé pour « participation aux activités d’une organisation terroriste », a précisé le parquet dans un communiqué.