Détournement d’un Airbus d’Air France, ligne Alger-Paris
Quatre algériens, membres du Groupe Islamique Armé (GIA), détournent un Airbus d’Air France assurant la liaison Alger-Paris au départ de l’aéroport Houari Boumediènne d’Alger. Les quatre hommes déclarent être des « moujâhidîn » et exigent la libération de deux responsables du Front Islamique du Salut (FIS).
L’appareil, qui compte 227 passagers et 12 membres d’équipage, stationne deux jours à Alger, durant lesquels trois otages sont exécutés pour faire pression lors des négociations avec les autorités algériennes qui refusent d’accorder une autorisation de vol.
Dès le début de la prise d’otages, un membre de la police algérienne est identifié par le commando et exécuté. Durant ces deux jours de tension, un diplomate vietnamien, ainsi que Yannick BEUGNET, cuisinier à l’Ambassade de France, sont également assassinés par les terroristes.
A la suite de l’assassinat du jeune français, le Premier ministre Édouard BALLADUR fait pression sur les autorités algériennes afin d’obtenir le décollage de l’avion.
L’appareil finit par quitter Alger et atterrit à Marseille en pleine nuit.
Le vol Air France est ainsi dérouté afin de permettre le ravitaillement et le plein de carburant, avant de redécoller pour Paris.
Lundi 26 décembre 1994
Les négociations reprennent avec les terroristes afin de permettre au dispositif français d’intervention de se mettre en place.
En effet, suite à l’interception de conversations entre les terroristes à l’intérieur du cockpit, le Premier ministre prend la décision de ne pas laisser repartir l’avion sur Paris.
Devant les caméras du monde entier, le 26 décembre, vers 17 heures, plusieurs équipes du GIGN prennent d’assaut l’avion et parviennent à libérer tous les passagers. Au terme d’un intense échange de feu, les quatre terroristes sont abattus.
L’enquête
Une commission rogatoire internationale adressée à l’Algérie fut lancée par le juge Jean-Louis BRUGUIÈRE le 31 décembre 1994 vers l’Algérie. Toutefois, le gouvernement algérien ayant refusé toute coopération judiciaire, la procédure n’a pu avancer et elle est aujourd’hui au point mort.
Médias
Pour écouter l’émission de France-Inter « Dossiers Sensibles » diffusée le lundi 25 août 2014, cliquer ici.