Plaidoirie de Maître Pascale Edwige au procès de l’assassinat de Samuel Paty

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Une étoile est née,

En 1954, le réalisateur Georges Cukor du film « A star is born », traduit en français par « une étoile est née », n’aurait certainement jamais pensé à la trajectoire tragique de son intitulé…

Pas plus que la dessinatrice d’un journal satirique en septembre 2012, elle-même inspirée par le fameux Walk of Fame d’Hollywood, qui a cherché à ironiser sur un film qualifié de raté « Innocence of   Muslims »,

Diffusé une seule fois en juillet 2012 devant moins de 10 personnes dans une salle de ce célèbre trottoir hollywoodien, mais qui va embraser le Moyen-Orient et provoquera de nombreux blessés et morts dans le monde ;

Ce film projetait un Mahomet très sexualisé, avide de relations bisexuelles ;

Sans en faire son avocate puisqu’elle s’en est longuement expliquée, il est légitime de penser que la dessinatrice Coco ne faisait donc que caricaturer une actualité de l’époque où le prophète Mahomet était la star lascive malgré lui et ainsi titrait son dessin « Mahomet : une étoile est née ! ».

Trois ans plus tard, cette même dessinatrice verra ses amis et collègues de travail se faire massacrer à la kalachnikov par deux frères persuadés d’avoir vengé le prophète en tuant en raison d’une offense vécue comme telle liée à des caricatures, après une attaque mais sans faire de victimes au sein de la rédaction deux ans plus tôt ;

Cinq ans plus tard, en plein procès des attentats des 7, 8 et 9 janvier 2015, un professeur d’histoire-géographie sera décapité à quelques centaines de mètres de son collège par un jeune islamiste radical qui estimera aussi venger le prophète en raison de la diffusion de cette caricature de Mahomet à des élèves dans le cadre d’un cours sur la liberté de la presse et la liberté d’expression ;

Fier de son acte, le terroriste prendra le cliché de la tête décapitée du professeur et la diffusera via son compte twitter ;

Nous voilà 70 ans plus tard, nous voilà dans un procès, qui pour des questions procédurales a été scindé en deux temps, mais qui se comprend au regard de l’ensemble des personnes impliquées, telles des séquences cinématographiques d’un film d’horreur dont le terrorisme nous impose sa projection ;

Monsieur le Président,

Mesdames Messieurs de la Cour

Le 16 octobre 2020,

Conflans- Sainte- Honorine rejoint la trop grande liste de nos chocs nationaux,

Un acte d’une exceptionnelle barbarie va sidérer une famille, un collège, la France et le monde ;

Le 16 octobre 2020, un enseignant est mort car il avait le tort, selon certains radicaux, d’enseigner l’ouverture d’esprit ;

Le 16 octobre 2020, le terrorisme a ciblé l’école de la République, c’est-à-dire son futur ;

L’Association française des Victimes du Terrorisme, via Madame Chantal ANGLADE, est venue à cette barre vous dire comment quasi immédiatement après ce drame, une main tendue a été portée à tous, élèves, professeurs, principale du collège, à l’ex-compagne de Monsieur Samuel PATY.

Certes comme une chaîne de solidarité humaine inhérente à tout attentat,

Comme pour apporter un peu de leurs lumières dans la noirceur du moment ;

Parce que tous leurs membres savent dans leur chair la douleur d’une telle épreuve,

Parce qu’il n’y a pas de manuel de survie quand on apprend la mort d’un frère qui avait eu le malheur de prendre un avion DC10,

Ou d’une mère qui n’imaginait pas apprendre par la télévision une attaque en Égypte où sa fille était partie en voyage scolaire,

Parce qu’un militaire qui était de sortie pour retirer de l’argent, doit désormais apprendre à être tétraplégique depuis 2012 et vivre depuis à l’hôpital des Invalides ;

Parce que personne n’a appris à survivre à une prise d’otages dans une salle de concert ou à des balles de kalachnikov, brisant l’insouciance d’un moment de fête ;

Parce que toutes les victimes d’attentat sont tatouées à jamais par ces blessures visibles et invisibles que les mots ne suffisent plus à décrire ;

Parce que l’absence imposée par le terrorisme n’a d’autre réponse que la présence spontanée par l’humanisme, l’AfVT s’est portée volontaire à épauler toute victime de ce drame.

 

Mais l’AfVT a très vite compris que cet attentat avait quelque chose de différent des autres, sans hiérarchiser la douleur, mais en reconnaissant son caractère inédit.

Car toucher au pilier de la transmission de la connaissance républicaine c’est-à-dire au développement serein du savoir, c’est toucher au cœur de la raison d’être de nos enseignements et ainsi déstabiliser, dans tous les sens du terme, les cerveaux, y compris les plus aguerris ;

Comment ne pas voir dans ce geste atrocement chirurgical et intentionnellement choquant la finalité ultime du terrorisme islamiste ?

Un des agents de la SDAT nous l’a dit : Monsieur Samuel PATY était déjà mort par une perforation thoracique, de sorte qu’il n’y avait nul besoin d’en rajouter…

Sauf à intentionnellement forcer le trait, verser dans le spectaculaire pour encore terrifier le plus grand nombre ;

Ce qui fait que cet attentat est inédit, et au-delà de toutes les symboliques que l’on pourrait en déduire, c’est qu’il résume le but ultime de ce mal : un corps sans tête.

Autrement dit, une société sans cerveaux, étêtée de toutes réflexions ou esprit critique, ou de mémoires, réduite à une fonction organique restreinte,

À bas l’intelligence, vive l’endoctrinement ! À bas la pensée, vive l’absurdité !

À bas l’élévation, vive l’asservissement ! À bas l’éducation, vive la soumission !

Une chute vertigineuse de l’esprit des Lumières sur le bitume de l’obscurantisme ;

Réfléchir est difficile, ardu car cela présume de concevoir des idées contraires, quitte à revenir sur son idée première ou tout simplement l’abandonner.

Et pour concevoir l’altérité, le contradictoire, c’est-à-dire ce que nous vivons tous ici dans ce procès, encore faut-il éduquer le cerveau, c’est-à-dire l’entraîner à pratiquer une gymnastique intellectuelle, où l’apprentissage se veut patient, évalué, diversifié et aussi laborieux ;

Le cerveau n’intéresse nullement le terrorisme, sauf pour l’anéantir en rendant impossible toute critique ;

Parce qu’il sait qu’il est plus facile de détruire que de construire.

 

Un cerveau tétanisé ou inexistant, ne connaît pas sa propre histoire, n’est plus en mesure d’offrir de résistance intellectuelle et physique à une idéologie où le sens des mots est détourné, non contextualisé, où le mensonge est érigé en vérité, où la violence se justifie au nom d’une paix sociale fantasmée ;

Résistance… même dans cette Cour la portée de ce mot a été dévoyée pour sublimer des actes pourtant désespérément ignobles.

Effectivement, il semblerait que nous ayons parmi les accusés des figures telles que Jean Moulin, ou encore des Rosa Parks à entendre leurs versions des faits,

Et il serait demandé à la Cour de condamner des combattants des injustices, des futurs prix Nobel de la paix ou prix Pulitzer tant leurs militantismes et leurs œuvres s’inscriraient dans ce que l’humanité a de meilleur ;

Dans cette salle, lors des débats, celle dont le mensonge originel est le clap de départ de l’invention d’une fausse victime, celle qui encouragera le terroriste jusqu’à la dernière minute, cette personne sans qui le professeur PATY et sa famille vont vivre un enfer, cette personne a été un moment, entendez bien, comparée à Rosa Parks !

Je doute d’ailleurs que l’intéressée sache l’histoire de cette femme qui a résisté à l’oppression des lois ségrégationnistes et raciales aux États-Unis en refusant de se lever dans un bus où la place était réservée aux blancs ;

Rosa Parks est restée assise pour se tenir debout face au racisme ;

Rosa Parks n’a pas menti pour obtenir une place ou se créer une histoire, ou se donner de l’importance dans une quête narcissique ;

En restant assise, Rosa Parks s’est affranchie de façon pacifique de son statut de victime du racisme et est devenue une étoile inspirante de la lutte pour les droits civiques des noirs partout dans le monde ;

Non, cette adolescente n’est pas digne d’une telle comparaison et restera dans cette histoire une menteuse professionnelle dont même le Ministère public devant le Tribunal pour enfants l’interrogera pour savoir comment elle pouvait à ce point imiter les comportements d’une victime, comme une actrice digne d’Actor studio, alors qu’elle n’avait fait que mentir, encore et encore.

Nous avons aussi entendu, dans cette salle, raviver la figure de Jean Moulin pour justifier le relativisme d’une qualification terroriste : « après tout Jean Moulin ne serait-il pas un terroriste du point de vue des Nazis » ? a tranquillement interrogé un accusé pour légitimer ses combats idéologiques faisant d’Israël le III Reich et le Hamas l’équivalent de la résistance française.

Entendre reparler du groupe terroriste HAMAS comme un groupe de résistance, est une claque, un révisionnisme aux victimes d’avant, pendant et après le 7 octobre 2023 violées, brulées vivantes et dont la France compte encore aujourd’hui des otages ;

Cette indécence intellectuelle où les bourreaux seraient les victimes pour justifier l’injustifiable est inacceptable ;

L’empreinte éternelle d’un homme ou d’une femme dans l’histoire ne se décrète pas ;

Surtout elle ne s’abaisse à une quelconque comparaison victimaire pour tenter de s’étoffer, elle se suffit à elle-même ;

J’invite à ce titre toute personne à se rendre au Panthéon et chercher une plaque au nom de Louis DELGRES ;

Ce nom vous est certainement inconnu puisque ce pan de l’histoire de France est malheureusement peu connu,

Mais le 10 mai 1802, à l’âge de 36 ans, ce commandant adresse « à l’univers entier le dernier cri de l’innocence et du désespoir » pour s’indigner que Napoléon BONAPARTE veuille rétablir l’esclavage en Guadeloupe puisque ce dernier estimait que : « la liberté est un aliment pour lequel l’estomac des nègres n’est pas préparé ».

En réponse à ce crime contre l’humanité, Louis DELGRES déclarera :

« La résistance à l’oppression est un droit naturel. La divinité ne peut être offensée que nous défendions notre cause ; elle est celle de la justice et de l’humanité ; nous ne la souillerons pas par l’ombre du crime ; Oui nous sommes résolus à nous tenir à une juste défensive, mais nous ne deviendrons jamais les agresseurs ;

Pour vous, restez dans vos foyers ; ne craignez rien de notre part. Nous vous jurons solennellement de respecter vos femmes, vos enfants, vos propriétés et d’employer tous les moyens à les faire respecter par tous ».

Il revendiquait ainsi le droit de résistance face à l’oppression et lançait, dans le même temps, un appel à la fraternité.

Cette même fraternité qui guidera Jean Moulin à choisir de subir la torture plutôt que de signer en tant que préfet une déclaration accusant des unités de tirailleurs africains d’avoir commis des atrocités envers des civils, en réalité victimes des bombardements allemands ;

Nous ne pouvons donc accepter dans cette salle que soit salie la mémoire de grands hommes qui n’ont jamais menti et dont le sacrifice n’a jamais été une volonté d’être starisé sur l’autel de l’offense ;

Cet habillage du vocabulaire est le propre de la propagande : user de mots, de situations, de rhétorique, de préférence répétée, pour mettre en cadence une opinion et ainsi endoctriner, voire embrigader dans le but d’un passage à l’acte ;

La propagande joue sur l’émotion comme la peur et la colère, sur le ressenti supposé ou réel, falsifie l’information, bref elle réinvente l’histoire ;

Elle victimise l’émetteur pour mieux faire réagir le récepteur ; Quoi de plus légitimant que de se qualifier de victime ?

Que de plus humain que de rendre justice à la victime ?

Ces costumiers du langage usurpent le qualificatif de victimes ;

L’AfVT en est le témoin : nombre d’entre elles ignorent qu’elles le sont ou culpabilisent à l’idée d’en être une, comme une pudeur ou une gêne d’avoir survécu à un attentat ;

Ce sont des étoiles qui s’ignorent parce qu’elles illuminent sans le savoir notre perception de l’après, nous qui espérons pouvoir être protégés de ce fléau qui peut nous toucher à n’importe quel moment ;

Et même quand ce statut de victime est assumé, leur aspiration est justement de ne pas être réduites à cette qualification ;

Au contraire, avec une extraordinaire lucidité sur tous les maux qui les traversent, pour certaines à vie, ces victimes de l’horrible, même dans leurs colères ne déforment pas leurs histoires pour coller à un narratif choisi, encore moins pour maquiller le réel ;

Elles vont se faire des messagers pacifiques pour une prise de conscience ;

Et avec l’AfVT, des victimes iront dans les collèges et lycées pour dialoguer, répondre sans tabou aux questions d’une jeunesse avide, curieuse ;

Autrement dit, l’aspiration pour ces victimes est le dépassement de soi par la transmission, comme Samuel PATY, notamment en milieu scolaire via des œuvres artistiques ou un sujet menant à la réflexion,

Là où au contraire, les fossoyeurs audiovisuels du réel du terrorisme ne cherchent pas la contradiction mais simplement à répandre leur narratif pour leur propre agenda ;

En réalité, l’authenticité n’intéresse pas la propagande car elle part du réel, là où précisément la propagande la fuit pour y insérer ses fake news ;

Elle est même le ferment du terrorisme qui pour atteindre les esprits, des plus jeunes surtout, calcule savamment l’impact de ses interventions, en usant d’éléments de langage

L’acte terroriste est une vaste opération de communication pour semer le trouble à grande échelle et pour rendre attractifs les futurs artisans d’une industrie qui ne connaît pas la crise puisqu’elle les provoque et s’en nourrit ;

Aussi, le terrorisme a besoin de réalisateurs, de monteurs, de prise de vue, d’un storytelling, d’acteurs et d’un outil de diffusion efficace à moindre coût ;

N’est-ce pas précisément ce qu’offrent les réseaux sociaux ?

Nul besoin d’école, seul suffit le portable pour vous autoproclamer journaliste, influenceur, critique de la pensée, expert en tout genre, visionnaire, prêcheur, psychiatre, avocat, juge ;

Ce cyberespace, sans régulation dissuasive, propage les désinformations à la vitesse du clic irréversible ;

Cet outil sera légitimé par la pandémie du Covid en 2020 puisque confinement oblige, nos moyens de communication numérique devenaient nos liens familiaux, sociaux ;

Nous l’avons vu dans cette salle, si pour certains la voie numérique était nouvelle, force est de constater que les jeunes y étaient déjà largement familiarisés, comme un monde parallèle au monde réel où Snap Chat, Facebook, Whatsapp, Twitter, Youtube, Télégram ou Tik-Tok constituent des organes vitaux sans lesquels ils se sentiraient amputer ;

Des réseaux sociaux, ou comme dirait l’humoriste Laurent Gerra, les réseaux des cas sociaux, des réseaux où le nombre d’amis accumulés virtuellement vous fais croire à une notoriété que la vie réelle ne vous accorderait jamais ;

« Je clique donc je suis »

Ce virtuel où l’apparence et le buzz sont plus vendeurs que l’articulation de la pensée ;

Il n’y a qu’à regarder la qualité des échanges : plus courts possibles, le moins de mots et les plus spectaculaires possibles, avec des émojis ou smileys ou encore des inventions de contractions de mots que même la pierre de rosette n’aurait pas décryptées !

Dans cet univers de contraction institutionnalisée comme mode d’expression de la pensée, c’est à celui qui hurle le plus fort et qui maîtrise les arcanes de la médiatisation que revient l’attention ;

Peu importe la vérité, peu importe le contenu, pourvu que l’audience fasse le reste ;

En 2020, en octobre 2020 nul n’ignore pour être ou ne pas être Charlie que les caricatures du prophète sont un sujet potentiellement mortel

En d’autres termes, s’exprimer positivement sur des caricatures ayant trait à l’Islam vaut votre tête mise à prix ;

Le professeur l’a payé de sa vie, en pensant susciter le débat, il avait donné l’occasion sans le savoir à perpétuer la sentence de ceux qui osent caricaturer le Prophète ;

Le blasphème rimant avec chrysanthèmes

Et qu’on ne vienne pas me dire que Monsieur PATY a discriminé ici, car s’il n’avait rien dit, nul doute que les mêmes lui auraient reproché de ne pas avoir pris les précautions nécessaires pour éviter de choquer ;

Le vrai sujet n’est pas la discrimination qui est la ruse trouvée pour détourner l’attention, et justifier le déferlement d’anathèmes par la suite.

Non le vrai sujet ici est d’avoir montré une caricature du prophète ! Il n’y a qu’à reprendre les mots utilisés :

  • De cours sur la liberté d’expression, on parlera de cours sur l’Islam
  • Des messages WhatsApp ne seront insistants que sur le respect dû au prophète
  • Et la viralité de cette fausse rumeur n’existera que parce que précisément l’offense ultime aurait été effectuée

Sans le focus sur la caricature, une simple discrimination n’aurait jamais suscité à elle seule, en si peu de temps une telle déflagration : rendez-vous compte en moins de deux semaines Monsieur PATY est tué !

Dans ce procès final clôturant la séquence judiciaire des mineurs impliqués et condamnés l’année dernière,

Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs de la Cour

Vous aurez à peser des faits qui ne pourront jamais être comparés dans la balance de la justice à une opinion ou une croyance ;

Vous aurez à rappeler que rien ne justifie que la haine, la falsification, la violence et la menace soient des moyens de se faire justice ;

Dans cet enchaînement causal, dans cette mise en scène de la haine, votre arrêt sera une notification vibrante à l’endroit de notre premier réel réseau social qu’est notre République ;

Cette République déjà meurtrie par ceux qui sont morts pour des caricatures, celle qui pleure encore la tragédie de Conflans-Sainte-Honorine et d’Arras et fait inévitablement écho aussi à la mort en 2012 dans une école juive d’un professeur ;

Oui, il ne faut pas oublier, même si le terroriste visait une école juive, un professeur avait déjà été tué par le terrorisme islamique, comme un crime prémonitoire à celui du 16 octobre 2020 …

Samuel SANDLER, père et grand-père des victimes, était administrateur de l’AfVT

Il n’est désormais plus de ce monde, mais il faisait partie de nombreux volontaires de l’association à se rendre au collège pour rencontrer les élèves ;

Hugues d’Amécourt, survivant des attentats de Bombay en novembre 2008, et Arnaud Lançon, frère de Philippe Lançon, rescapé de l’attaque à la rédaction de Charlie Hebdo, sont venus porter réconfort aux élèves ;

Pour les remercier, un élève a fait des dessins avec 8 étoiles et deux cœurs en leur disant « merci d’être venus nous aider, ne changez pas pour les terroristes sinon ils auront gagné ».

Ne changeons pas l’histoire de ce professeur ;

Au contraire, remercions-le infiniment d’être venu éclairer nos esprits, d’avoir cultivé l’intellect des générations futures, d’avoir élevé les consciences des actuels et futurs citoyens ;

Avec Samuel PATY, une magnifique étoile est née !

Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs de la Cour,

À l’heure où le Musée national dédié aux victimes du terrorisme est abandonné, À l’heure où des minutes de silence en classe ne sont pas respectées,

À l’heure où son nom a été vandalisé dans un square en sa mémoire,

 

Au nom de la mémoire et de la justice, que vive à jamais son éclat !

Et à ceux qui ont voulu et veulent toujours l’éteindre, je répondrai par Guillaume APPOLINAIRE :

« Il est grand temps de rallumer les étoiles »

 

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