Attaque rue Nicolas Appert

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Les faits

Le 25 septembre 2020, vers 11h45, une attaque à l’arme blanche a lieu, à proximité des anciens locaux de Charlie Hebdo, rue Nicolas Appert.

Les deux blessés sont un homme et une femme, respectivement chargé de postproduction et responsable des plannings chez Bocode, qui dépend de l’agence Premières Lignes, dont les locaux sont accolés aux anciens bureaux de Charlie hebdo.

L’agresseur les a attaqués rue Nicolas Appert, devant leur bureau, avec un hachoir. Les portes sont alors fermées et barricadées avec des tables. Dans le calme, l’ensemble du personnel se dirige vers le toit, ce même toit où les journalistes de Première Ligne avaient trouvé refuge lors de l’attaque des frères KOUACHI en janvier 2015.

L’hypothèse de la présence d’un colis suspect, un temps évoqué, a finalement été levée. « Aucun engin explosif n’a été détecté », a indiqué la Préfecture de police. Un large périmètre de sécurité a été établi autour des anciens locaux de Charlie Hebdo, situés dans le XIe arrondissement.

Les victimes

Les deux blessés, salariés de la société Premières Lignes sont mis hors de danger. Toutefois, ils ont été très sérieusement blessés, avec des coups portés à la tête et au visage.

L’auteur présumé des faits

L’auteur présumé de l’attaque a été interpellé place de la Bastille.

Il déclare « assumer son acte » qu’il situe dans le contexte de republication des caricatures de Charlie Hebdo. L’attaque n’a été revendiquée par aucune organisation terroriste.

Ce jeune homme de 18 ans est de nationalité pakistanaise. Arrivé en France en août 2018, il était pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance du Val-d’Oise en tant que mineur isolé. Toutefois, selon l’enquête, le nom qu’il a donné n’est pas sa véritable identité et aurait 25 ans.

Le suspect n’aurait jamais été signalé pour radicalisation. Ce dernier avait fait l’objet d’un rappel à la loi, alors qu’il était mineur, pour port d’armes prohibé. Il avait déjà été arrêté en juin 2020 en possession d’une arme blanche, un « tournevis ».  Le suspect s’apprêtait à entamer une formation en apprentissage.

6 personnes ont été placées en garde à vue dans le cadre de ce dossier, dont l’individu de 33 ans ayant aidé à l’arrestation du suspect. Dans un premier temps mis en garde à vue à tort, il a été relâché dans un second temps et définitivement mis hors de cause.

Enquête et procédure judiciaire

Le parquet national antiterroriste (PNAT) a été saisi de l’enquête. Une enquête de flagrance est ouverte pour « tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle »

Un témoin « En bas de notre immeuble, deux personnes de l’entreprise Première ligne ont été blessées. On ne connait pas encore l’état de leurs blessures. L’assaillant est reparti par le métro. Là, c’est blindé de policiers. Des gens de chez nous l’ont aperçu, c’est quelqu’un de râblé, avec un hachoir, ce qu’on appelle une feuille de boucher ».

Selon les déclarations du suspect, il ignorait que la rédaction de Charlie Hebdo avait déménagé de la rue Nicolas Appert. Il croyait donc être devant les locaux du journal quand il est passé à l’acte. Il aurait effectué des repérages la veille, le 24 septembre 2020. Il déclare avoir voulu dans un premier temps mettre le feu à l’immeuble. Les forces de l’ordre ont retrouvé une bouteille de white-spirit dans son sac. Mais face à l’affluence dans la rue, l’assaillant aurait changé de plan et il s’en serait pris aux deux salariés de la société de production Premières Lignes.

Sources

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