Du 2 novembre au 16 décembre 2011 : procès du terroriste « Carlos »

Du 2 novembre au 16 décembre 2011

Le terroriste Carlos, détenu à la centrale de Poissy (Yvelines), a comparu devant la Cour d’assises spéciale de Paris pour une série d’attentats commis en France en 1982 et 1983 ayant tué onze personnes.

Né en 1949 au Venezuela, Ilitch Ramirez Sanchez, dit Carlos, a été arrêté en 1994 à Khartoum (Soudan) par des policiers français de la DST (service de contre-espionnage), puis condamné à la perpétuité en 1997 pour le meurtre en 1975 de deux policiers de la DST et d’un indicateur à Paris.

Trois membres du groupe de Carlos ont également été jugés :

– « Ali » Kamal Al-Issawi;

– Christa-Margot Frölich, dite « Heidi »;

– Johannes Weinrich.

Les attentats

• 29 mars 1982 : attentat contre le train Toulouse-Paris « Le Capitole », 5 morts et 77 blessés.

• 22 avril 1982 : attentat contre le siège du magazine Al-Watan Al-Arabi (rue Marbeuf, à Paris), 1 mort et 63 blessés.

• 31 décembre 1983 : attentat contre la gare Saint-Charles de Marseille et le TGV à Tain-L’Hermitage, 5 morts et 50 blessés.

Une cinquantaine de partie civiles

Des dizaines de parties civiles et une trentaine de témoins et experts ont assisté au procès. « Révolutionnaire professionnel » autoproclamé au service du FPLP palestinien, du bloc de l’Est et de lui-même, Carlos incarnerait presque à lui seul le terrorisme international des années 1970 et 1980. Sa vie a récemment été portée à l’écran par Olivier Assayas dans un film en trois parties diffusé sur Canal+. Depuis sa prison, il a vivement critiqué ce film, s’emportant contre des « falsifications de l’histoire » et des images « ridicules ».

L’Association française des Victimes du Terrorisme (AfVT.org), via « Les Familles de l’Attentat contre le DC10 d’UTA », était partie civile dans le procès.

C’est la seule association dont la constitution de partie civile a été retenue par le tribunal. Notre conseil était Me Constance DEBRÉ. Elle y a aussi représenté certaines victimes, membres de l’AfVT.org.

À l’issue du procès, Ilitch Ramirez Sanchez a été reconnu coupable des faits qui lui ont été attribués et a été condamné à la prison à perpétuité. Il a fait appel de la décision.