L’humanitaire français, Michel Germaneau et son chauffeur algérien sont enlevés dans le Nord du Niger par une faction d’Al-Qaida au Maghreb Islamique (AQMI).
Michel Germaneau, ancien ingénieur électronicien à la retraite âgé de 78 ans, était au Niger afin de mener une opération de vérification sur une école ouverte en 2009, à In-Abangharet, petit village nigérien, grâce au soutien de l’association Enmilal dans laquelle Michel Germaneau s’impliquait depuis plusieurs années.
Le chauffeur algérien Ouaghi Abidine a été libéré une dizaine de jours plus tard et affirme que Michel Germaneau est détenu dans le désert côté malien. Peu de temps après sa libération, le 16 mai 2010, Ouaghi Abidine est inculpé et écroué à Niamey (Niger) pour « complicité d’enlèvement » dans cette affaire.
Le 14 mai 2010, Al-Qaida au Maghreb Islamique diffuse un enregistrement sonore et une photo de Michel Germaneau. Dans cet enregistrement, celui-ci se présente et explique être malade demandant au président français d’œuvrer à sa libération. Cet enregistrement sera la dernière preuve de vie de Michel Germaneau.
Les négociations avec cette faction d’Al-Qaida sont impossible à mettre en œuvre, dans la mesure où son chef l’émir Abdelhamid Abou Zeid refuse toute discussion. De plus les demandes du groupe, à savoir la libération de ses détenus, par la France et ses alliés dans la région, apparaissent comme irréalistes.
Le 23 juillet 2010, l’armée mauritanienne, soutenue aux niveaux technique et logistique par la France, mène une opération contre une base d’Al-Qaida soupçonnée d’être impliquée dans la détention de l’otage français. Six terroristes présumés auraient été tués lors de ce raid.
Le 25 juillet 2010, Al Qaida au Maghreb Islamique affirme avoir exécuté Michel Germaneau le 24 juillet 2010 suite à l’opération menée la veille, la date réelle de son décès restant à prouver. Dans la matinée du 26 juillet, Nicolas Sarkozy confirme la mort de l’otage français.