7 janvier 2016 : un guide pratique pour vivre avec la menace terroriste

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Vivre Avec La Menace Terroriste_150Jeudi 7 janvier 2016

Publication d’un guide pratique sur les réflexes, gestes et attitudes qui peuvent sauver en cas d’attaque terroriste

« Avec le vendredi 13 novembre 2015, le citoyen occidental a compris que la guerre était ailleurs que sur son écran de tablette ou de smartphone, qu’il lui suffisait d’ouvrir la fenêtre ou de marcher dans la rue pour se retrouver sur un théâtre d’opérations. Chacun a compris qu’il était en première ligne, cette fois-ci et la prochaine. Lui, le civil, pas formé et peu informé… » (4ème de couverture)

G56467_VivreAvecLaMenaceTerroriste_C1Responsables du Bureau Instruction de la Fédération des clubs de close-combat, auteurs de l’ouvrage de référence « Close-combat, Techniques et entraînement » (publié en 2006 puis réactualisé), chargés de la prévention du risque terroriste au sein de l’Union des Sociétés d’Éducation Physique et de Préparation Militaire (USEPPM), Olivier et Raphaël SAINT-VINCENT ont voulu apporter une réponse citoyenne aux attentats du 13 novembre 2015 en misant sur leur expérience du combat et de la prévention du terrorisme.

Ce petit livre est destiné à offrir à tous une nouvelle manière d’appréhender la menace terroriste.

Les droits d’auteurs seront intégralement versés à l’Association française des Victimes du Terrorisme (AfVT.org).

Au mois de décembre, l’équipe de l’AfVT.org a rencontré Raphaël SAINT-VINCENT et a pu échanger librement avec lui sur le contexte post-13 novembre et sur la démarche qui a mené à ce petit livre.

Nous avons été séduits par votre démarche éditoriale qui a le mérite d’évoquer le phénomène de la violence terroriste sans tabou, ni a priori idéologique. Qu’est-ce qui a motivé votre démarche ?

Raphaël SAINT-VINCENT : ma première motivation est bien sûr l’ampleur des attaques coordonnées du 13 novembre. Nous redoutions un tel scénario qui était stratégiquement tout à fait envisageable. Je suis assez circonspect lorsque j’entends certains commentateurs affirmer que personne n’aurait pu prévoir un tel degré opérationnel et une telle détermination.

Il est vrai que le mode opératoire de ces attaques est très proche des attentats commis à Mumbai (Inde) en 2008. Pensez-vous que les autorités s’étaient préparées à gérer une telle menace ?

Raphaël SAINT-VINCENT : le degré de préparation et de formation des acteurs concernés est un point important car il importe de comprendre là où les défaillances ont pu se produire. Pour autant, j’ai tout de suite pensé à la société civile qui ne me paraissait pas mentalement préparée. Je me suis posé la question : que pouvais-je offrir en puisant dans mon parcours professionnel et militaire ?

Nous avons la chance de vivre dans un pays stable qui n’est pas un théâtre d’opérations militaires. Comment préparer la société civile à de tels actes ?

Raphaël SAINT-VINCENT : le premier piège consiste à ne pas tomber dans le survivalisme primaire mais à tâcher de comprendre la nature de la menace. Aux États-Unis, pays confronté à des tueries de masse dans des lieux publics, il existe des consignes de sécurité et une méthodologie destinée à préparer le citoyen à gérer cette situation, certes hors norme, mais pas si rare que cela. En clair, ne pas faire de tous des militaires et des super-combattants, mais instiller l’idée que certains automatismes, certaines habitudes, un regard un peu plus attentif et rigoureux sur son environnement peuvent sauver des vies.

Nous avons apprécié, dans ce livre, le fait de parler du fait terroriste de manière rationnelle en-dehors des études et analyses de spécialistes. En clair, de décomplexer la réflexion que tout le monde peut s’approprier sur des actes qui demeurent traumatisants.

Raphaël SAINT-VINCENT : l’autre piège consisterait à banaliser le terrorisme et à le catégoriser en fait divers. Je suis toujours choqué lorsque je lis, y compris chez certains journalistes chevronnés, des commentaires mettant en miroir le nombre de tués sur la route et le nombre de victimes décédées dans des actes terroristes.

Le terrorisme est en effet porteur d’une intentionnalité qui lui est propre. Cette tentation de banaliser le terrorisme est une manière de le mettre à distance, de ne pas avoir de prise sur ce phénomène. Nous vous rejoignons totalement sur la notion de vigilance citoyenne, au cœur de votre livre.

Raphaël SAINT-VINCENT : en effet, cette notion est essentielle pour moi. J’ai écrit ce livre très rapidement car je l’avais déjà dans la tête. Je voulais également qu’il soit disponible dès le début de l’année 2016 afin de mieux tourner la page de cette année 2015.

Sans déflorer les nombreux conseils pratiques et opérationnels que vous rendez accessibles à tous, pourriez-vous nous présenter votre vision globale ?

Raphaël SAINT-VINCENT : ce guide pratique s’articule autour de trois axes principaux. Le premier consiste à se préparer AVANT l’acte terroriste. Cela passe par se réapproprier les notions de citoyenneté et de civisme. En clair, chacun a un rôle à jouer, aussi minime soit-il, dans la préservation de l’espace public. Pour cela, il faut apprendre à maîtriser ses émotions, apprivoiser son environnement et avoir quelques notions de secourisme. Le second consiste à mettre en place des bonnes pratiques lorsqu’on est confronté à une situation de violence extrême qu’est le terrorisme. Comment réagir ? Comment se positionner ? Comment gérer son stress ? Comment se défendre, si nécessaire ? Le troisième axe consiste à la reconstruction après l’attentat. Qu’est-ce qu’un soin post-traumatique ? Vers qui se tourner ? Faut-il consulter un psychologue ? Comment gérer les médias ? Je voulais offrir au public une cartographie de ces enjeux, accessible à tous, afin de comprendre du point de vue du citoyen la signification du terrorisme.

L’objectif des organisations terroristes est de frapper une minorité pour terroriser et culpabiliser l’ensemble de la société. En tant que citoyens, nous devons apprendre à vivre sans ignorer la réalité de la menace du terrorisme.

Raphaël SAINT-VINCENT : mon frère et moi tenions à proposer un outil destiné aussi à faire réfléchir, à changer l’état d’esprit de nombreux citoyens sur le terrorisme. Il est probablement perfectible mais il sera amené à évoluer et à s’enrichir lors de prochaines éditions. Nous l’avons conçu comme un support de citoyenneté, et c’est la raison pour laquelle nous avons pris la décision de reverser les droits d’auteur à l’Association française des Victimes du Terrorisme.

Pour télécharger le fichier PDF de la couverture du livre, cliquer ici.

Pour télécharger le fichier PDF du communiqué de presse, cliquer ici.

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