L’AfVT s’exprime sur l’exposition du Jeu de Paume

Musee-du-Jeu-de-Paume-facade-630x405-C-OTCP-DR.jpg

logo jeu-de-paumeL’exposition « Foyer Fantôme » au Musée du Jeu de Paume a provoqué de nombreuses protestations depuis son inauguration, le 28 mai dernier. Le travail photographique de l’artiste palestinienne Ahlam Shibli nous interpelle ainsi sur les enjeux de la liberté d’expression.

En effet, dans une société démocratique, un artiste est libre de créer une oeuvre personnelle et de questionner notre propre regard sur un sujet sensible.

Quelle que soit la conviction de chacun sur le conflit israélo-palestinien, l’exposition « Foyer Fantôme » nous dévoile une réalité qui ne relève pas des valeurs démocratiques de notre société : fétichisation des armes, légitimation morale du terrorisme, dénonciation des « traîtres » et sanctification de la violence.

Nul ne peut douter que la vision de ces images constitue une expérience déplaisante, voire traumatisante, pour les victimes et leurs proches. Dans ce contexte, les réactions du CRIF et des associations de victimes sont légitimes et doivent être entendues. Pour autant, l’expression d’un parti-pris en faveur du peuple palestinien ne saurait constituer un acte en soi délictueux.

C’est au niveau du langage que le travail d’Ahlam Shibli nous paraît indéfendable. En effet, les mots choisis pour contextualiser les photographies des terroristes sont sans équivoque : les kamikazes sont des « militants ayant mené des actions où ils étaient certains de laisser leur vie », et les attentats-suicides qui ont tué et mutilé de nombreux civils sont présentés comme des « opérations martyres ». Les membres des groupes armés palestiniens sont décrits comme des « martyrs », des « combattants », des « résistants », des « victimes », des « prisonniers », des « Damnés de la Terre »…

Toute action de violence menée du côté palestinien se trouve justifiée, louée, magnifiée. De l’autre côté, les victimes de ces actes n’ont aucune place dans cette narration. De même, l’instrumentalisation de la mémoire de la Seconde Guerre mondiale et les amalgames imaginaires sont des procédés manipulateurs.

L’Association française des Victimes du Terrorisme (AfVT.org) lutte sur le long terme pour l’abolition du terrorisme et refuse d’être instrumentalisée.

Nous ne cesserons de répéter que la France ne doit jamais devenir un nouveau front du conflit israélo-palestinien.

Nous ne cesserons de répéter qu’il n’existe AUCUNE cause justifiant le fait de se faire exploser au milieu d’une foule.

Nous ne cesserons de répéter que le recours à la violence aveugle du terrorisme ne permet pas de construire un avenir collectif.

Un acte terroriste n’est JAMAIS libérateur, il n’est que destructeur.

5 commentaires

  • CHOMSKI MAGNIS

    6 juillet 2013 at 21 h 24 min

    Un grand bravo du Mouvement Pour la Paix et Contre le Terrorisme à l’AfVT pour ce communiqué sans ambiguïté !

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  • Zeda

    8 juillet 2013 at 14 h 22 min

    Visiblement la France ne voit pas de problème avec cette exposition, il s’agit juste de « liberté d’expression »…

    Peut-être faut-il agir auprès d’un des grand mécène du musée du jeu de paume Neuflize filiale de la banque Hollandaise ABN AMRO qui est sous le contrôle de l’état Néerlandais ?

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  • Thomas

    8 juillet 2013 at 16 h 22 min

    Merci à l’AFVT pour remettre les pendules à l’heure et de rappeler qu’il n’y a rien de glorieux ou d’héroiques à massacrer délibérément des innocents !!!

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  • Thomas

    8 juillet 2013 at 16 h 23 min

    Merci à l’AFVT pour remettre les pendules à l’heure !!!

    Reply

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