L’AfVT.org participe à une soirée-débat autour de la liberté d’expression à Creil
L’Association française des Victimes du Terrorisme (AfVT.org) a participé à une soirée-débat organisée par La Faïencerie-Théâtre à Creil (Oise) autour de la question de la liberté d’expression. La projection du film de Daniel LECONTE, « C’est dur d’être aimé par des cons » a permis de contextualiser les enjeux des attentats des 7, 8 et 9 janvier 2015 auprès du public.
Grégoire HAREL, Directeur de La Faïencerie-Théâtre, a animé les échanges avec la salle en deux temps : table ronde avec les intervenants d’1h30 avant la projection, et séance de questions-réponses au terme de la projection jusque tard dans la soirée.
Voici la liste complète des intervenants qui étaient présents :
– Maître Basile ADER, avocat spécialiste du droit de la presse.
– Monsieur Guillaume DENOIX de SAINT MARC, Directeur général de l’AfVT.org.
– Madame Zineb El RHAZOUI, journaliste à Charlie Hebdo.
– Monsieur Mohamed SIFAOUI, écrivain et journaliste.
– Monsieur Dominique SOPO, président de SOS Racisme.
Représentée par son Directeur général, Guillaume DENOIX de SAINT MARC, et son responsable de la Communication, Stéphane LACOMBE, l’AfVT.org a tenu, à cette occasion, à rappeler que les victimes du terrorisme étaient attachées aux valeurs fondamentales qui constituent la République et que la liberté d’expression demeure l’un des socles de la démocratie.
Au cours des échanges avec la salle, Guillaume DENOIX de SAINT MARC a précisé que le sujet de la liberté d’expression était non négociable et, qu’à ce titre, seules les lois pouvaient la limiter. L’utilisation de la menace ou de la terreur dans le but de limiter l’expression est donc, de ce point de vue, totalement inacceptable dans une société démocratique.
Les intervenants ont également tenu à préciser qu’il fallait user de pédagogie, notamment auprès des plus jeunes, pour réaffirmer que les propos racistes, antisémites, homophobes, sexistes ou haineux ne pouvaient constituer l’expression d’une opinion mais celle de délits réprimés par la loi. De ce point de vue, il n’y a aucun parallèle à établir par exemple entre, d’un côté, les propos satiriques du journal Charlie Hebdo qui caricature les religions et les croyances sinon les courants intégristes, ce qui est autorisé par la loi, et d’un autre côté, le militant politique et humoriste Dieudonné, maintes fois condamné pour antisémitisme, dont le propos vise à stigmatiser des personnes en raison de leur origine ou de leur religion réelle ou supposée. Cette attitude est réprimée par les lois de la République et ne relève en rien du « deux poids deux mesures » régulièrement brandi par ceux qui entendent banaliser ou répandre une parole discriminante.
Tous nos remerciements à M. Grégoire HAREL et l’équipe de La Faïencerie-Théâtre pour leur dynamisme et leur implication citoyenne.