ETA : ouverture du procès d’Ibon GOIEASKOETXEA
Le militant indépendantiste basque Ibon GOIEASKOETXEA comparaît devant la Cour d’assises de Paris pour fait de terrorisme, ce jour. Compte tenu de la nature des charges retenues en l’espèce, l’Association française des victimes du terrorisme (AfVT.org) s’est constituée partie civile dès le début du procès, représentée devant la cour par Maître Géraldine BERGER-STENGER.
Ibon GOIEASKOETXEA avait été arrêté puis placé en détention provisoire en 2010 du fait de son implication présumée dans les activités illégales de l’organisation terroriste Euskadi Ta Askatasuna (ETA) à laquelle il appartient.
Au cours de ce procès d’une durée de deux semaines, le mis en cause devra répondre des divers chefs d’accusation dont il est l’objet et, notamment, de multiples infractions en relation avec une entreprise terroriste commises en France entre 2008 et 2009 (détention d’armes et d’explosifs, extorsion, recel ou encore le vol en bande organisée).
Durant cette période, Ibon GOIEASKOETXEA est soupçonné d’avoir occupé deux fonctions stratégiques au sein d’ETA. Il aurait été chargé, d’une part, de former les militants au maniement des armes à feu et, d’autre part, de repérer puis de louer les infrastructures capables d’accueillir les membres clandestins de l’organisation sur le territoire français. En qualité d’encadrant logistique d’ETA, Ibon GOIEASKOETXEA aurait ainsi facilité la commission de nombreuses infractions sur les territoires français et espagnol.
Lors du premier jour d’audience, la présidente de la Cour a fait lecture du rapport d’enquête avant de laisser la parole à l’accusé afin qu’il puisse faire connaître à la Cour les motifs de son engagement dans les rangs d’ETA. Evoquant son passé familial qu’il a mêlé à l’histoire du Pays basque, l’accusé a pris la parole durant une demi-heure avant que les avocats des parties respectives n’échangent leurs observations préliminaires.