Deuxième stage de l’association Ladies System Defense
Suite au succès rencontré par le stage-pilote « Faire face à la menace terroriste » conçu par les instructeurs de l’association LSD Paris et Raphaël SAINT-VINCENT, un second stage a été mis en place visant à renforcer les capacités de résistance de la société civile et des corps intermédiaires.
Il se déroulera le dimanche 22 janvier 2016 sur deux sessions, le matin (10h-13h) ou l’après-midi (14h-17h).
Pour les informations pratiques et les modalités d’inscription, il suffit de cliquer ici.
NB. L’Association LSD Paris reversera une partie des droits d’entrée à l’Association française des Victimes du Terrorisme (AfVT.org).
Photo prise lors du stage du 20 novembre 2016 (c) Droits réservés
Témoignage d’une participante au stage du 20 novembre 2016
Katy PERLEMUTER est médecin spécialiste en cardiologie et témoigne ci-dessous de son expérience de stagiaire.
Pourquoi estimez-vous important, en tant que femme, de vous entraîner à la self-défense ?
Les agresseurs prennent plus volontiers les femmes pour cibles, en pensant naturellement que nous sommes plus faibles physiquement et qu’ils arriveront plus facilement à leurs fins.
En tant que femme, je veux me sentir moins vulnérable, plus confiante dans mes capacités physiques en cas d’agression à mon égard. Je souhaite continuer à fréquenter des lieux publics, me déplacer avec les transports en commun aussi bien le jour qu’en soirée tardive, sans avoir « la peur au ventre ».
La self-défense telle qu’elle est enseignée par l’association Ladies System Defense me permet d’acquérir des techniques simples de défense fondées sur la répétition et le bon sens. Cela me permet aussi d’avoir les bonnes réactions aussi bien physiques que mentales, face à différentes situations de stress (agressions verbales, agressions physiques, agressions armées).
L’intitulé du stage organisé le 20 novembre dernier, « Faire face à la menace terroriste », n’est-il pas anxiogène ?
Je n’ai pas appréhendé le thème du stage « Faire face à la menace terroriste » avec peur. Bien au contraire. Ce stage m’a paru indispensable, comme une évidence face à la situation actuelle. Vivre dans le déni de cette menace ou se dire que ça n’arrive qu’aux autres n’est certainement pas la solution. À l’inverse, en parler, se préparer, acquérir des bons réflexes me paraît indispensable pour tout citoyen qui le souhaite.
Pensez-vous que l’on peut se préparer, par ce type d’entraînement, à affronter un acte terroriste ?
L’entraînement que j’ai eu lors du stage du 20 novembre 2016 ne prétend pas donner des recettes toutes faites face à des situations standardisées, et les instructeurs ont eu l’intelligence de nous le dire. En revanche, nous expliquer les objectifs des terroristes et leurs différents modes opératoires nous permet de nous préparer à sortir de ces situations extrêmes et de gérer au mieux notre stress. C’est pour tout cela que le stage a été une réussite.
En quelques mots, pourriez-vous nous dire ce que vous avez retiré de ce stage ?
J’ai retiré de ce stage des éléments non seulement pour moi-même mais aussi pour mes proches. En rentrant chez moi, j’ai pu verbaliser sur ce sujet avec mes filles et mon mari, ce qu’on n’avait pas réellement fait jusqu’à présent. Passer de « spectateur » d’attentats survenant quasi-quotidiennement dans le monde à une « cible » potentielle, nécessite clairement de se préparer pour acquérir les bons réflexes : repérer les issues de secours, savoir quitter les lieux, se plaquer au sol pour réduire sa silhouette, se cacher, alerter, porter secours… Bref, ce stage m’a beaucoup apporté tant sur le physique que sur le mental.
Pour anecdote, quelques jours après le stage, je suis allée avec mes filles à un spectacle dans une grande salle parisienne. Dès que nous sommes arrivées, nous avons eu le réflexe de repérer les issues de secours et j’ai rappelé à mes filles de faire les mêmes gestes que moi (dont le plaquage au sol) en cas d’attaque.
Envisagez-vous de participer à nouveau à ce stage de prévention au risque terroriste ?
Oui, j’aimerais bien participer à nouveau à un stage sur la même thématique pour renforcer mes acquis, répéter les bons gestes et consolider l’aspect mental. Je prends ce stage comme un vraie obligation citoyenne. J’ai d’ailleurs encouragé ma fille aînée à s’y inscrire.
Propos recueillis et mis en forme par Aline Le Bail-Kremer