20 novembre 2016 : l’association Ladies System Defense soutient l’AfVT.org

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Dimanche 20 novembre 2016

L’association Ladies System Defense soutient l’AfVT.org

L’Association française des Victimes du Terrorisme a été invitée par l’association Ladies System Defense (LSD Paris) à assister au premier stage de sensibilisation à la menace terroriste organisé en France. Présidée par Lionel SUSANA, cette association a été créée en 2011 et regroupe des gendarmes et des civils spécialistes de la self-défense qui travaillent avec un public exclusivement féminin. L’association LSD Paris est en effet un acteur engagé dans l’abolition des violences faites aux femmes et dans la citoyenneté active avec l’organisation de 200 stages entre 2011 et 2016.

Fortement sensibilisés par les récents attentats commis sur le sol français, ses instructeurs – dont certains sont membres de la gendarmerie et connaissent la réalité opérationnelle du terrorisme – se sont coordonnés avec Raphaël SAINT-VINCENT, co-auteur du livre « Vivre avec la menace terroriste », pour la mise en place d’un stage d’un nouveau genre qui a séduit 110 participantes réparties sur deux sessions.

Les droits d’entrée ont été reversés à l’Association française des Victimes du Terrorisme.

(c) Droits réservés

Laurent HENNEQUIN (LSD Paris) :

« Notre objectif était double : montrer de manière concrète notre solidarité avec les victimes du terrorisme, un an après les attentats du 13 novembre 2015, et réaffirmer notre implication sur ces enjeux. Dans les faits, il est déjà arrivé que des citoyens – pas des combattants ou des professionnels aguerris – mettent en échec des actions terroristes. L’exemple le plus parlant reste l’attentat avorté à bord du Thalys qui a mis en évidence une succession d’actes héroïques. Toutes ces actions mises bout-à-bout ont impliqué pas loin d’une dizaine de personnes qui ont su éviter un probable carnage. Nous tenions donc à proposer au public qui est le nôtre un stage à la fois théorique et pratique. »

Raphaël SAINT-VINCENT (USEPPM) :

« Lorsque j’ai écrit avec mon frère le livre ‘Vivre avec la menace terroriste’, j’avais en tête l’envie de traduire en actes certaines recommandations et/ou enseignements qui étaient exposés. Notre objectif était de faire vivre l’esprit du livre qui se positionne dans une ouverture à la vigilance citoyenne. Comme je l’ai répété à certains journalistes, nous ne cherchons pas à créer des super-héros, ni à faire croire que le terrorisme est une menace parmi d’autres. Nous ne sommes pas aux États-Unis où les tueries de masse sont fréquentes, pourtant, il ne suffit pas d’un simple enseignement en entreprise durant une heure pour se préparer mentalement. C’est la raison pour laquelle je tenais à ce que l’AfVT.org s’implique et partage avec les participants des pistes de réflexion autour de la réalité du terrorisme. »

Dominique SZEPIELAK (responsable du pôle psy de l’AfVT.org) :

« Il faut environ sept ans pour entraîner parfaitement un combattant professionnel dans les forces spéciales. Il ne faut donc pas tomber dans le fantasme du stage providentiel. La domestication de l’espace et du danger, cela demande de la concentration et l’acquisition d’automatismes. Cette démarche s’inscrit dans la répétition et dans une temporalité longue. Cela ne peut donc pas s’improviser. Dans le cadre du stage conçu par Raphaël SAINT-VINCENT et les instructeurs de l’association LSD Paris, je trouve intéressante la démarche qui consiste à donner à certains de nos concitoyens déjà sensibilisés et préparés des outils supplémentaires. Ce type de stage n’est pas conçu pour s’adresser à tous les publics, et cela doit être assumé. »

Stéphane LACOMBE (Directeur-adjoint de l’AfVT.org) :

« J’ai tenu à expliquer aux participantes pourquoi il fallait repenser notre rapport au terrorisme. Dans notre logique de prévention, nous avons à cœur de contribuer à renforcer les prérogatives des corps intermédiaires qui sont souvent exposés dans leur pratique professionnelle. J’étais par ailleurs surpris de l’implication des personnes présentes et des questions qui m’ont été posées. Je ressens notamment une inquiétude réelle chez certains membres du corps enseignant et différentes catégories socio-professionnelles comme la médecine du travail. Ce stage ne peut s’adresser à tous mais j’ai apprécié qu’il soit précédé d’un cours théorique animé par Laurent HENNEQUIN et Raphaël SAINT-VINCENT. »

Propos recueillis et mis en forme par Aline Le Bail-Kremer

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