#148notjustanumber*
L’Association française des Victimes du Terrorisme (AfVT.org) a participé à une manifestation en solidarité avec la diaspora kenyane pour dénoncer l’assaut mené contre l’université de Garissa, le 2 avril 2015. 148 étudiants, policiers et militaires avaient été tués par un commando de l’organisation islamiste somalienne, Al-Shabab, responsable de plusieurs attaques au Kenya, dont celle menée contre le centre commercial Westgate, le 21 septembre 2013, au cours de laquelle deux Françaises avaient trouvé la mort.
Face à l’indifférence, y compris dans les médias qui ont peu évoqué cette attaque terroriste d’une ampleur inédite, l’ambassade de la République du Kenya à Paris, en coordination avec des collectifs issus de la diaspora kenyane en France, a lancé un appel pour une marche silencieuse en mémoire des victimes de Garissa, et à travers elles, de toutes les victimes du terrorisme.
L’Association française des Victimes du Terrorisme, aux côtés de l’UEJF et de SOS Racisme, a décidé de se joindre à cette marche symbolique.
Le cortège s’est rassemblé un peu avant 15 heures, place de la République, et s’est mis en marche. Environ 300 personnes étaient présentes et ont défilé jusqu’à la place de la Bastille. Plusieurs prises de parole ont permis d »exprimer l’engagement de la société civile et de l’AfVT.org en faveur de toutes les victimes du terrorisme.
Guillaume DENOIX de SAINT MARC, Directeur-général de l’AfVT.org :
« Nous avons tenu à être présents car nous ne pouvons pas cautionner la banalisation du terrorisme. Il est vrai que nous n’avons pas les ressources suffisantes pour aller manifester à chaque fois qu’il faudrait le faire mais nous tenions à montrer à nos frères kenyans que nous pouvons être unis dans la douleur, ici, en France.
Lorsque nous avons été contactés par la diaspora et l’Ambassade, j’ai ressenti une immense compassion avec les victimes. J’ai pu percevoir à quel point tout le monde était affecté par ce massacre commis à des milliers de kilomètres de Paris. J’ai moi-même grandi dans plusieurs pays d’Afrique, et je trouvais insupportable le quasi-silence des médias sur cette terrible journée du 2 avril 2015, à Garissa. »