FRANCE – Attentat dans un foyer Sonacotra (Cagnes-sur-Mer)

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Nuit du 18 au 19 décembre 1988

Attentat dans un foyer Sonacotra à Cagnes-sur-Mer

Plusieurs bombes placées près d’un foyer Sonacotra à Cagnes-sur-Mer hébergeant des travailleurs immigrés ont causé la mort d’une personne et en ont blessé 12 autres.

Vers 3h30 du matin, 3 explosions se sont produites simultanément. Les deux premières à l’extérieur du bâtiment ont détruit la façade du foyer ainsi que de nombreux véhicules garés à proximité. Dans la panique, les locataires du foyer évacuent les lieux. C’est à ce moment qu’une troisième bombe meurtrière explose dans l’une des sorties du bâtiment.

L’attentat a été condamné par le Chef de l’Etat, François Mitterrand : « Une fois de plus la lâcheté de quelques-uns vient de frapper des travailleurs immigrés. Cette violence doit être dénoncée et combattue avec la plus grande fermeté. Je m’incline devant les victimes et m’associe à la douleur de leurs proches ».  Les associations anti-racistes ont également dénoncé cet acte criminel.

Le 9 mai 1988, à Cannes-la-Bocca, un attentat avait été commis contre un autre foyer Sonacotra. L’explosion à la bouteille de gaz avait blessé deux personnes.

Les victimes

Cet attentat du 19 décembre 1988 a causé la mort de Monsieur Georges YORDACESCU, de nationalité roumaine et blessé gravement 12 autres personnes.

Procès

La chambre d’accusation de la Cour d’appel d’Aix-en-Provence, le 23 janvier 1991, a renvoyé devant une Cour d’assises spéciale Gilbert HERVOCHON, le cerveau présumé du gang et les quatre poseurs de bombe, Nicolas GOUGE, Philippe LOMBARDO, Serge BAYONI et Georges CASSAR.

Nicolas GOUGE a été condamné à 18 ans de réclusion par la cour d’assises des Alpes-Maritimes. Ses trois complices, Philippe LOMBARDO, Georges CASSAR et Serge BAYONI, se sont vus infliger des peines de 14, 12 et 8 ans de prison.

Cependant l’idéologue du groupe d’inspiration néo-nazie, Gilbert HERVOCHON, a été acquitté. Ses avocats avaient plaidé le « droit aux idées », fussent-elles racistes.

Gilbert HERVOCHON n’a cependant pas recouvré la liberté : le 15 octobre dernier, il avait été condamné à quatre ans de détention pour association de malfaiteurs.

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