11 février 2014 : rencontre avec Delphine Renard, victime de l’OAS

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IMG_0750Mardi 11 février 2014

Rencontre avec Delphine Renard dans la « Grande maison de brique rose » pour son nouveau livre

Répondant à l’invitation de l’ANPROMEVO (Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l’OAS), l’Association française des Victimes du Terrorisme (AfVT.org) a tenu à exprimer son soutien auprès de Delphine RENARD, l’une des victimes les plus emblématiques du terrorisme aveugle de l’OAS.

Blessée le 7 février 1962 par une bombe posée sur le rebord de sa fenêtre, Delphine RENARD a vu son destin basculer alors qu’elle se trouvait dans sa chambre d’enfant. La petite fille de quatre ans et demi qu’elle était alors, grièvement blessée au visage et aux yeux, avait ainsi ému la France entière. Sans l’avoir demandé, son nom allait être lié à celui d’un homme resté dans l’Histoire, le ministre de la Culture André MALRAUX, qui était la cible des terroristes de l’OAS. N’étant pas présent à son domicile, ce dernier n’a pas été atteint.

Mais Delphine RENARD, si.

IMG_2693-nbPhoto fournie par Delphine RENARD

Il y a un an, cette dernière avait publié son témoignage « Tu choisiras la vie », édité chez Grasset. Avec son nouveau livre, « La grande maison de brique rose », qui vient de paraître aux Éditions Tirésias, l’auteur évoque la mémoire de cette maison si particulière, située à Boulogne, non loin de la Porte d’Auteuil, au sein de laquelle elle a vécu les vingt-sept premières années de sa vie. Cette grande villa construite dans les années 20 a été habitée de 1945 à 1962 par André MALRAUX et sa famille.

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Dans ce récit touchant, Delphine RENARD prend le lecteur par la main et, par petites touches, suggère qu’un concentré d’Histoire avec un grand H affleure dans l’évocation de la maison, inextricablement liée au destin de sa propre famille.

Les 120 pages serrées de « La grande maison de brique rose » sont d’une telle richesse narrative et thématique qu’elles nécessitent plusieurs lectures : en explorant sa propre généalogie, Delphine RENARD surpasse en effet sa condition de victime et dresse un bilan de sa propre temporalité se confondant avec celle de la villa d’André MALRAUX, « cette grande maison de brique rose ».

La voix de Delphine RENARD, psychologue et psychanalyste, doit être entendue et méditée, au même titre que celle d’autres victimes du terrorisme qui cherchent à (re)devenir acteurs de leur propre destin.

IMG_0737Au centre, Delphine RENARD est entourée de ses proches pour la signature de son livre,
dans l’enceinte de la « grande maison de brique rose » (c) AfVT.org

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