FRANCE – ATTENTAT DE LA RUE COPERNIC

france-attentat-de-la-rue-copern.jpg

Vendredi 3 octobre 1980

Attentat de la rue Copernic à Paris (France)

Une bombe de forte puissance explose devant la synagogue de la rue Copernic à Paris, dans le 16ème arrondissement. Il est 18h38.

À l’occasion de la fête juive Sim’Hat Torah, l’édifice abritait plus de 200 personnes car 5 enfants, 2 filles et 3 garçons, célébraient leur Bat-Mitzvah et leur Bar-Mitzvah.

La puissance de la déflagration a fait voler en éclats la grande verrière du plafond de la synagogue, occasionnant de nombreuses blessures, et a surtout ravagé une partie de la rue. De nombreux bâtiments et commerces ont été fortement endommagés, des véhicules en stationnement ont également brûlé.

Les enquêteurs ont rapidement localisé l’emplacement de la bombe : l’engin explosif était juché sur une moto stationnée à quelques mètres de l’entrée de la synagogue, qui était clairement visée.

Quatre personnes ont été tuées dans cet attentat :
Jean-Michel BARBÉ,
Philippe BOUISSOU,
Hilario LOPEZ FERNANDEZ,
Aliza SHAGRIR.
46 autres ont été blessées,
sans oublier plus de 250 personnes victimes de dégâts matériels.

Attribué à un groupuscule d’extrême-droite, il apparaît cependant que l’attentat a été exécuté de manière professionnelle par un commando en relation avec les groupes terroristes palestiniens qui sévissaient alors en Europe.

Malgré les années, l’enquête n’a jamais été complètement interrompue, et les indices n’ont cessé de s’accumuler, en particulier sur le parcours du présumé poseur de bombe, muni d’un faux passeport chypriote.

Plusieurs juges anti-terroristes ont eu accès au dossier, notamment Jean-Louis BRUGUIÈRE et Marc TRÉVIDIC. C’est d’ailleurs ce dernier qui adressera aux autorités canadiennes en 2008 une demande d’extradition auprès d’un citoyen canadien d’origine libanaise, Hassan DIAB, sur lequel pèsent de fortes présomptions. Son signalement serait très proche de celui du présumé poseur de la bombe.

Enfin, le journaliste Jean CHICHIZOLA et l’historien Hervé DEGUINE ont publié en 2009 l’enquête “L’affaire Copernic – Les secrets d’un attentat antisémite” aux éditions des Mille et une Nuits.

Le 12 janvier 2018, au terme d’un bras de fer judiciaire entre le parquet et les juges d’instruction, ces derniers ont rendu une ordonnance de non-lieu, estimant que les charges n’étaient « pas suffisamment probantes » à l’encontre du Libano-Canadien de 64 ans.

Des pièces versées au débat par la Grèce devant être traduites et discutées, la chambre a ordonné en juillet 2018 la réouverture des débats et renvoyé l’examen de l’affaire au mois de septembre 2018.

L’appel contre le non-lieu n’étant pas suspensif, Hassan Diab, 64 ans, avait été remis en liberté après avoir passé plus de trois ans en détention provisoire. Il est depuis reparti au Canada où une enquête indépendante a été ouverte en mai pour examiner les conditions, contestées, de son extradition de novembre 2014.

Nous vous invitons à visiter cet excellent site pour plus d’informations sur cette affaire et sur l’enquête qui a suivi :  http://cdn-lejdd.ladmedia.fr/var/Copernic/home_1.html

On peut également visionner l’excellente enquête réalisée en 2010 par Laurent JAOUI et écrite par Jean CHICHIZOLA et Laurent JAOUI ci-dessous.

Le 26 octobre 2018, la chambre de l’instruction de la Cour d’Appel de Paris a ordonné un complément d’information et reporté l’examen de l’affaire à une date ultérieure encore inconnue.


attentat de la rue copernic 1/4 par boaz2006


attentat de la rue copernic 2/4 par boaz2006


attentat de la rue copernic 3/4 par boaz2006


attentat de la rue copernic 4/4 par boaz2006

Enfin, le journaliste Jean CHICHIZOLA et l’historien Hervé DEGUINE ont publié en 2009 l’enquête « L’affaire Copernic – Les secrets d’un attentat antisémite » aux éditions des Mille et une Nuits.

Laissez un commentaire

Your email address will not be published. Required fields are marked *


A propos de l’AFVT

La vocation de l’Association française des Victimes du Terrorisme est d’agir au plus près des victimes du terrorisme pour accompagner leur travail de guérison, de reconnaissance, de vérité, de deuil et de mémoire tout en soutenant la lutte contre la banalisation de la violence et la barbarie.


NOUS CONTACTER

NOUS APPELER au +33 1 41 05 00 10